*test rp
[ Cher journal, j'allais souvent au sanctuaire Shintô, où j'y ai déposé une pièce. Je ne sais pas si ça exaucera mes vœux ou si ça changera quelque chose... C'est la première fois que je fais ça et surtout, que j'y mets les pieds. Le vœux que j'ai fait est tout simplement d'avoir une vie meilleure, connaître l'amour, mes origines et surtout être guérie de la maladie. Quelques jours auparavant, le docteur m'a annoncé que j'avais une maladie du cœur qui causait des dommages à mes poumons. C'est pour ça... Je comprends mieux pourquoi je crache du sang et ai mal au cœur. Il m'a aussi avoué qu'il ne me restait pas beaucoup de temps à vivre.
- Voulez-vous que je prévienne la famille ?
- Je n'ai pas de famille.
Comme d'habitude, je suis partie, seule. J'aimerais faire quelque chose de ma vie avant de mourir, aider quelqu'un, ou bien faire quelque chose qui pourrait servir à autrui. Je ne suis qu'une parfaite idiote, une parfaite idiote qui ne sert qu'à distraire les gens hauts-placés de Konoha. Je n'ai aucun souvenir de quiconque me disant "merci". J'ai toujours été délaissée par les autres parce que je n'avais pas de parents ! Ils disaient que j'étais une enfant du diable et que je ne pouvais venir sur terre autrement qu'avec des parents ! Ils en ont alors conclu que j'étais une enfant de Satan. J'ai alors décidé de servir à quelque chose et d'essayer plusieurs choses... J'ai d'abord commencé par apporter le thé aux gens importants de Konoha ainsi qu'à leurs invités, mais je finissais toujours par me faire rejeter pour des raisons que j'ignore ! La seule chose pour laquelle je sois "bonne" aujourd'hui, c'est d'être une Geisha. Bien que je fasse quelque chose de ma vie, je rentrais toujours chez moi avec des regrets.
Jamais je ne renoncerai ! Renoncer n'est pas bien, je sais parfaitement que je suis bonne à rien, et pourtant... J'essaie ! Même si je décide de ne pas essayer, je le regrette et finis par le faire. Mais peut-être... peut-être que puisque je ne suis bonne à rien, que je n'essaie pas, après tout ?! C'est idiot, non ? Oui. De toute manière, je suis une parfaite idiote !
Je suis allée à l'académie des ninjas aujourd'hui, pour annoncer aux élèves qu'une représentation devait avoir lieu le soir même au sanctuaire. Certains m'ont jeté des boules en papier et d'autres n'ont rien dit, comme d'habitude... Je suis alors retournée chez moi, enfin... l'endroit où je vis. Là où toutes les Geishas comme moi habitent. Comme à mon habitude, je me suis assise devant un miroir et j'ai commencé à me frapper le visage, de plus en plus fort. À quoi bon ? À quoi bon vivre si c'est pour vivre ça ? Beaucoup de gens disent que la vie est trop courte, moi, justement, je trouve qu'elle ne l'est pas assez. Des marques violettes commençaient à apparaître sur mon visage et j'essayais, j'essayais toujours de me rappeler du visage de mes parents, mais jamais je ne réussissais à les apercevoir ! Soudain, j'entendis un cri ! D'habitude, je ne réagis pas, notre maître a l'habitude de nous frapper, donc c'est normal d'entendre d'autres Geishas crier, mais là... Ce cri était différent !
Je me suis alors levée et j'ai couru vers l'endroit d'où le cri était venu. Un gigantesque feu avait pris possession de l'une des chambres d'une Geisha ! Personne ne pouvait faire quoi que ce soit, nous étions là à regarder le feu tout dévaster jusqu'à ce que des membres de l'Anbu arrivent et éteignent le feu. Et là, j'aperçus la geisha à qui appartenait la chambre, elle se relevait au milieu des cendres.
- Est-ce que ça va, lui demandai-je en lançant le bras vers elle.
Mais là, quelque chose d'incroyable se produisit, mon bras passa à travers elle. Et elle, tout autant que moi, était pétrifiée !
- Qu'est-ce qu'il se passe, cria-t-elle.
- Mais à qui tu parles, me demanda notre maître.
Et là je compris, je compris que Dieu m'avait enfin accordé quelque chose. Un don, le don de voir les gens de l'au-delà.
- À personne.
Je partis alors me réfugier dans ma chambre et me réjouis. Je me disais que ce n'était pas bien de rire de la mort des autres, mais pour une fois, il m'arrivait quelque chose. Le fantôme de mon amie entra dans ma chambre :
- Je suis morte ? Me demanda-t-elle.
- Apparemment, répondis-je.
- Mais... Pourquoi me vois-tu ?
- Ça, c'est une bonne question. Mais les morts, normalement, partent ! Enfin, je veux dire... Ils vont ailleurs après leur mort !
- Oui, eh bien moi je suis encore là !
- Oui, je vois ça ! Va falloir que tu t'en ailles !
- Oui, mais comment ?
- Écoute, Hinata, tu ne vois rien autour de toi ? Je ne sais pas, quelque chose qui ressemble à une ouverture ou autre chose ?
- Non, rien.
- Mais tu dois partir !
- Si tu me vois, à mon avis, c'est que tu dois m'aider à partir !
- Je... je ne peux pas ! Je vais finir par le rater et causer plus d'ennuis !
- S'il te plaît... Qu'est-ce que tu as à perdre ? Je suis morte...
Je réfléchis un moment, c'est vrai, elle a raison ! Je n'ai rien à perdre...
- Bien, alors... Je vais me renseigner auprès du grand chef du sanctuaire et je reviens ici. Attends-moi !
- Bien !
C'est alors que je partis en direction du sanctuaire et parlai au grand chef.
- J'ai juste une question, comment envoie-t-on un mort dans l'au-delà ?
- Il suffit d'être à l'écoute.
- À l'écoute de quoi ?
- De son cœur, savoir ce qu'il veut.
Cette discussion fut plutôt courte mais le temps pressait. Je sentais que quelque chose allait se produire et que je devais me dépêcher. Mais ce qui est bien avec le grand chef, c'est qu'il ne pose jamais de question. Sa grande devise c'est d'ailleurs "Je n'ai rien vu, rien entendu, je n'étais pas présent".
Après avoir fait un bref détour au sanctuaire, je suis retournée dans ma chambre. Comme d'habitude, je me pris quelques coups de fouets de la part de mon maître pour être sortie sans permission, et surtout sans prévenir. De toute manière, mon dos est déjà imbibé de coups ! Je ne pleurais plus, j'avais appris à devenir forte et à enfouir la douleur au plus profond de moi. Le fantôme d'Hinata me réapparut alors.
- J'ai trouvé la solution, lui dis-je en me frottant le dos, y a-t-il quelque chose que tu souhaites faire à tout prix et que tu n'as pas eu le temps de faire ? Dis-moi ce que veut ton cœur...
- Naruto, chuchota-t-elle en fixant le sol.
- Quoi, Naruto ? C'est qui, Naruto ?
- Il faut qu'il sache.
- Qu'il sache quoi ?
- Que je l'aime.
C'est alors que je me suis retrouvée à partir en cachette encore une fois, accompagnée d'Hinata, qui m'indiquait le chemin. J'arrivai alors dans l'académie, Naruto était assis au bord d'une fenêtre et regardait la pluie tomber et s'écraser contre la vitre.
- Naruto, interpellai-je, je suis une amie d'Hinata et je suis venue t'annoncer quelque chose.
- Quoi donc ?
- Hinata est morte, il y a eu un incendie dans sa chambre.
Naruto ne bougea pas. Il me fixa puis tourna la tête pour regarder à nouveau la pluie.
- Elle m'a confié un message, continuai-je.
- Quel genre ?
- Elle m'a juste demandé de te dire que... qu'elle t'aimait !
Naruto se mit à pleurer. Je suis alors partie, je n'aime pas voir les gens pleurer... Surtout à cause de moi ! Voir les gens pleurer, ça me représente un peu trop à mon goût et j'ai l'impression de me revoir.
Dans le couloir de l'académie, Hinata s'arrêta brusquement.
- Tu vois ce que je vois, me demanda-t-elle.
- Non, je ne vois rien.
Elle avait les yeux grands ouverts, comme si elle voyait quelque chose de magnifique !
- Une... une porte, dit-elle.
- Une porte ? Ouvre la !
- J'entends une voix... C'est... c'est ma mère ! Elle veut que je la rejoigne !
- Eh bien vas-y.
Hinata se tourna finalement vers moi et me dit :
- Merci.
Puis elle disparut, apparemment, elle était entrée dans la porte. J'aimerais bien la voir aussi, cette porte, juste pour voir comment elle est...
Le soir de la représentation arriva, j'étais dans ma loge, j'étais prête. J'entrai sur scène et commençai ma danse, comme d'habitude. Les riches me regardaient comme des animaux en chaleurs, ils lançaient des billets qui tombaient sur les bords de la scènes et sifflaient sans s'arrêter ! Ma danse se finit enfin, je commençais à me relever mais tout à coup, je fut prise par une énorme toux. Je ne cessais de tousser et ne tenais plus debout. Je m'écroulai alors. J'étais par terre et je continuais de tousser, je regardais ma main de temps en temps (celle que je plaçais devant ma bouche) et je remarquais qu'elle était remplie de sang. Je compris que c'était la fin ! Ma respiration se coupa, et bien avant que des secours arrivent, je perdis l'esprit. Je me réveillai juste à côté de mon corps, et je voyais comment les gens réagissaient. Certains étaient pétrifiés devant mon corps inerte, d'autres couraient en hurlant et mon maître hurlait des injures à mon sujet. Des Anbus arrivèrent, accompagnés de ninjas médecins, mais il était trop tard. C'est bien d'être mort, on voit ce que les gens pensent de toi. Il n'y avait qu'une seule personne qui ne bougeait pas et qui semblait me voir, elle me fixait. Elle s'approcha de moi.
- Tu me vois, lui demandai-je.
- Oui, me dit l'homme.
- Mais les autres vont te prendre pour un fou si tu parles tout seul !
- Pas d'inquiétude, je suis mort aussi !
C'est alors qu'on s'assit et regarda la scène. Pendant que les ninjas professionnels se débarrassaient de mon corps, je vis un cahier sur le sol... C'était mon journal intime. Et je décidai alors de le lui lire. Peut-être que cette personne se fichera complètement de mon histoire, mais au moins, elle me donnera la sensation d'être importante. Le maladie m'avait emportée, mais c'était ma destinée! ]
- Ce que tu as écrit dans ton journal... C'est magnifique, me dit-il.
- Merci, lui dis-je en refermant le cahier.
- Tu n'as pas eu une vie facile et j'en suis désolé !
Soudain, une porte apparut.
- C'est cette porte, m'exclamai-je.
- Oui, répondit-il.
- Elle vient me chercher ? Mais il n'y a personne dedans pour m'appeler...
- Si, il y a moi !
Il se leva, ouvrit la porte et me tendit le bras.
- Viens, ma fille, me dit-il, nous allons rejoindre ta mère et vivre la vie qu'on n’a jamais pu vivre.
- Papa, m'étonnai-je en lui attrapant la main.
- Oui, ma chérie, oui...
Puis nous disparûmes dans la porte, qui disparut à son tour.
Je n'ai qu'une seule chose à dire pour mon histoire, certaine personne disent que la vie est trop courte... Eh bien je suis d'accord avec eux. Même si notre vie n'est pas tellement belle, il finit toujours par arriver quelque chose de bien et c'est là qu'on regrette de ne pas avoir eu le temps d'en profiter, et j'étais stupide, de ne pas attendre d'avoir d'autres "merci".